TQSM, 11ième jour de course: Arrivée en vue!

La terre est proche. En tout cas, elle n’est plus très loin! A un peu plus de 600 milles du but, Partouche a grapillé une place ce matin au classement, en s’intercalant à la 12ième place.

Pour le Class40 Partouche et son équipage, l’entrée dans le « Top Ten » est plus que jamais possible, même s’il va être difficile d’aller déloger Groupe picoty, actuellement 9ième, à 30 milles en avant. Les bateaux ont quasiment tous « empannés » (empanner signifie « virer de bord » par vent arrière) à l’heure qu’il est. Seul Partouche continuait encore sa route au nord. Mais la manoeuvre, délicate par vents soutenus (c’est le cas), ne devrait pas tarder sur le bateau aux 4 as.

Devant, c’est toujours un magnifique récital que nous gratifie l’équipage de « Campagne de France », mené par Halvard Mabire. Ce dernier possède actuellement 30 petits milles d’avance sur Mare.de, skippé par l’allemand Jord Riechers, deuxième, et 60 sur Eole Génération Suez (Sébastien Rogues).  Mais l’expérience et le talent du skipper normand devraient, sauf incident majeur, lui permettre de conserver son avance et de remporter ainsi sa 2ième Transat Jacques Vabre! Son arrivée est prévue demain soir, vendredi.

En tout cas, s’il y a bien une palme que pourrait remporter Partouche, c’est celle du meilleur carnet de bord! Les « En direct de Partouche » que Pierre-Yves Lautrou et ses compagnons d’équipage nous gratifient tous les jours sont des vraies pépites dont on ne se lasse pas! Merci Partouche! Ci-dessous celui du jour:

« A bord de Partouche, par 49 44 N et 21 12 O, 16.30 TU : « La vie est faite de petits plaisirs simples »

Le jour se lève sur Partouche – sous GV2ris et gennaker

Oui, c’est ce qu’on se disait, voilà quelques minutes à la relève de quart : grand ciel bleu, la cavalcade sous gennak (envoyé hier soir, finalement) un peu moins intense à la faveur d’une molle temporaire, et voilà tout l’équipage réuni autour d’un plat de pâtes au soleil – ce qui nous change dss lyophals avalés en ciré à la lueur de la frontale…

Un répit bienvenu : comme pour le reste de la flotte, à bord de Partouche, ça tape, ça roule, ça tangue, ça surfe, bref, ça dépote vers Saint-Malo et ça n’est pas fini. Le vent vient ainsi de remonter au-dessus de 25 noeuds. Notre problématique à nous est de préserver le dernier spi (le petit) qui nous reste pour le finish en Manche. Et de bien choisir, comme tt le monde, le timing de l’empannage final vers la maison, qui promet d’être sportif.

Pour le reste, on profite du spectacle grandiose de l’océan, le Grand Ocean. Du lever au coucher du soleil, c’est un privilège rare que de venir jouer au milieu de ces éléments. Et la nuit.. La nuit confine au sublime : pas besoin de frontale, vous naviguez sous la pleine lune qui joue avec les nuages et les vagues. Et je vais vous dire : les tickets pour ce show-là ne se trouvent pas au marché noir. Faut juste venir les chercher sur place…

A+

PYL

NB : by the way, gardez-moi donc un flacon du lait normand avec lequel Halvard Mabire a été élevé, ça m’intéresse pour plus tard… »

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